L'anévrisme de l'aorte abdominale

Mortel en cas de rupture, l’anévrisme de l’aorte abdominale peut être pris en charge s’il est diagnostiqué à temps.

L’anévrisme de l’aorte abdominale est la formation d’une sorte de sac, suite à la dilatation de la paroi de la plus grosse artère du corps humain, l’aorte qui se situe au niveau de l’abdomen.
Le diamètre de l’aorte augmente alors de plus de 50 mm et s’affaiblit sous l’effet de la pression artérielle. Cette pathologie peut être fatale en cas de rupture.
L’anévrisme peut être localisé à différents endroits : au niveau de l’aorte thoracique, des artères des jambes et des artères viscérales. Il ne faut pas confondre avec les anévrismes cérébraux.

L’anévrisme de l’aorte abdominale intervient souvent au niveau de la portion sous-rénale, entre les artères rénales et la bifurcation aortique.

Quelles sont les causes ? Les symptômes ? Les bons traitements ?
Réponses et explications.
On opère quand l’anévrisme dépasse 50 mm, parce qu’on sait qu’à ce stade là, le risque de rupture devient considérable.

Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’un anévrisme de l’aorte abdominale qui est rompu engendre 70 à 75 % de décès chez les patients, alors que sur une intervention d’anévrisme, c’est de l’ordre de 5 %. Globalement, 50 % d’entre-eux décèdent avant d’arriver à l’hôpital et 50 % une fois arrivés à l’hôpital.

D’où l’importance d’effectuer un traitement préventif avec les patients qui présentent des facteurs de risques cardiovasculaires.
Le gros problème de cette maladie, c’est vraiment le fait qu’elle n’entraine aucun symptôme. Parfois, on passe à côté, des patients arrivent avec un anévrisme rompu et on ignore qu’ils en avaient un.
ON DISTINGUE DEUX TYPES DE TRAITEMENTS :
Elle consiste à ouvrir en grand le ventre et à remplacer l’aorte en interrompant la circulation et en faisant un pontage.
On sait que si on n’opère pas l’anévrisme de plus de 50 mm et qu’il se rompt, la personne décède.
En opérant de façon préventive par une laparotomie, c’est-à-dire en ouvrant le ventre et en remplaçant l’aorte par un pontage, les risques sont les mêmes que ceux inhérents à la chirurgie, autrement dit, saignement et infection.
Cette intervention est tout de même assez lourde car elle nécessite réanimation et rééducation.
Elle repose sur la pose d’une endoprothèse aortique par l’intermédiaire de deux petites incisions inguinales.
Après l’opération, une surveillance régulière est mise en place avec des échographies et des scanners.
La pose d’endoprothèse, qui est une nouvelle technique réalisée dans des salles opératoires nouvelle génération dite salle hybrides équipées d’appareils ultra modernes, est réalisée par l’intérieur des artères, au travers de petites incisions au pli de l’aine, ce qui permet d’isoler l’anévrisme.
La technique endovasculaire en salle d’imagerie de type salle hybride est moins invasive et les patients récupèrent beaucoup plus vite.
Toutefois, elle n’est pas accessible à tout le monde, puisqu’il faut que l’anatomie de l’anévrisme s’y prête et que l’équipe chirurgicale puisse disposer de ces outils ultra modernes.