CAUSES >
La cause des fibromes est inconnue à ce jour. Les fibromes sont plus fréquents après 45 ans, chez les sédentaires et chez la population noire.
C’est la tumeur féminine solide la plus fréquente. Il est difficile d’estimer une prévalence pour les fibromes qui n’entraînent pas de trouble particulier. Les chiffres disponibles ne concernent que les femmes souffrant de symptômes.
Près d’1 Française sur 10 est concernée par le fibrome utérin symptomatique selon une étude menée en 2014 sur un échantillon de 2498 Françaises âgées de 30 à 55 ans.
La prévalence du fibrome utérin symptomatique augmente avec l’âge et est faible entre 30 et 34 ans (2,6% des femmes de sa tranche d’âge), et augmente pour atteindre 13,9% chez les femmes âgées de 45 à 49 ans. La prévalence est de 70% chez les femmes âgées de 45 ans.
SYMPTÔMES >
Les fibromes se développent indépendamment les uns des autres.
Dans la moitié d’entre eux, on retrouve des aberrations génétiques.
La plupart des fibromes n’est accompagnée d’aucun symptôme, et passe souvent inaperçue.
Mais il arrive qu’il cause des douleurs ou autres troubles inconfortables. D’après une étude de 2014, sur l’ensemble des participantes, 73,7% présentent à l’époque des saignements associés ou non à des douleurs, et 26,3% ont des douleurs isolées. Elles étaient 49,7% à évaluer leur douleur comme sévère ou extrêmement sévère, et 80,6% à se sentir gênée dans leur vie quotidienne.
Les fibromes symptomatiques affectent davantage les femmes noires que blanches.
Environ un quart des femmes blanches et la moitié des femmes noires, développent au moins une fois un fibrome accompagné de troubles (entre autres : règles abondantes, douleurs pelviennes ou encore augmentation du volume de l’abdomen). Les fibromes sont également plus courants chez les femmes en surpoids.
Les fibromes deviennent cancéreux dans seulement 1% des cas.
DIAGNOSTIC >
Dans près de 25% des cas, les troubles nécessitent un traitement.
Ils sont responsables de près de la moitié des hystérectomies (ablation de l’utérus) pratiquées dans les pays occidentaux.
Pour 34,9% des femmes répondant à l’enquête Française, le diagnostic a été posé en moyenne au bout de 2 ans et demi. Elles sont 65% à affirmer à l’époque être suivie par un médecin, gynécologue dans 91,6% des cas.
Tous les fibromes ne donnent pas de symptôme.Beaucoup sont silencieux et asymptomatiques.
Il n’y a pas de lien entre les symptômes et le nombre de fibromes : un seul fibrome peut être gênant, plusieurs peuvent ne donner aucun signe. Les fibromes peuvent être découverts « par hasard » lors d’un examen effectué pour une autre raison (toucher vaginal, échographie.).
Souvent les patientes consultent pour des règles hémorragiques (ménorragies), trop abondantes ou trop prolongées, avec des caillots. Ce saignement s’arrête entre les règles, saignement entre les règles (métrorragies).
Parfois, ce sont d’autres signes qui donnent l’alerte :
– des douleurs au niveau de l’utérus.
– des signes urinaires à type d’envies fréquentes de miction (il existe une compression de la vessie).
– une impression de pesanteur dans le petit bassin sans véritable douleur.
– une augmentation de volume de l’abdomen.
– une infertilité.
EXAMENS & ANALYSES >
– L’échographie est l’examen clé pour la mise en évidence des fibromes, de leur taille et de leur localisation.
– L’hystérographie est l’examen nécessaire pour voir l’aspect de la cavité utérine et sa déformation provoquée par le fibrome. Cet examen peut être réalisé dans le cadre d’un bilan d’infertilité.
– L’hystéroscopie à l’aide d’une caméra dans l’utérus permet également de visualiser la cavité utérine.
– Une prise de sang avec numération de formule sanguine peut mettre en évidence une anémie en cas de saignement important.
ÉVOLUTION
Les fibromes utérins ont une évolution imprévisible au niveau croissance et effet secondaire.
Les fibromes suivent l’évolution du cycle féminin.
Il est important de savoir qu’après la ménopause, les fibromes n’entraînent plus de symptôme.
Il serait même dangereux d’imputer à un fibrome anciennement connu, des troubles chez une femme ménopausée. Il arrive d’ailleurs qu’ils disparaissent après la ménopause quand ils sont hormono-dépendants (liés à un excès d’estrogènes, la ménopause les prises de nourriture, ils cessent de grossir et se calcifient).
COMPLICATIONS
Les fibromes peuvent se compliquer avant la ménopause avec :
– un saignement important provoquant une anémie sévère.
– une compression des organes de voisinage : Vessie, rectum, uretère.
– une torsion d’un fibrome sous-séreux pédiculé.
– la nécrobiose aseptique qui est la mauvaise vascularisation du fibrome qui finit par se nécroser. Cette complication est fréquente, notamment pendant la grossesse.
– les dégénérescences cancéreuses qui sont exceptionnelles, mais l’association d’un fibrome et d’un cancer est toujours possible.
Une grossesse peut survenir dans une cavité utérine atteinte de fibromes. Dans ce cas, elle doit particulièrement être surveillée.
En effet pendant la grossesse, les fibromes augmentent de volume, changent de forme et de position. Les risques sont les suivants :
– fausse couche spontanée précoce,
– avortement tardif,
– accouchement prématuré
– nécrose.
PRÉVENTION
Il apparaît que les femmes actives soient moins sujettes aux fibromes utérins.
Il est donc conseillé de pratiquer une activité sportive régulièrement.