SYMPTÔMES >
Il arrive que la valvulopathie soit asymptomatique.
Dans ce cas, seul un souffle cœur, audible au stéthoscope permet de les identifier.
Mais lorsqu’elle se manifeste, les principaux symptômes pouvant être ressentis sont :
– l’essoufflement,
– l’étourdissement ou évanouissement,
– la douleur ou pression au niveau de la poitrine,
– les palpitations,
– la faiblesse ou la fatigue,
– l’enflure des pieds, chevilles ou abdomen.
CAUSES >
Les valvulopathies peuvent être d’origine inflammatoire ou microbienne.
1. Les valvulopathie inflammatoires :
Elles sont provoquées par le rhumatisme articulaire aigu, conséquence d’une angine maltraitée.
La maladie rhumatismale atteint l’ensemble du tissu conjonctif et les trois tuniques cardiaques : péricarde, myocarde et endocarde.
C’est l’atteinte de l’endocarde qui fait toute la gravité de la maladie à long terme.
En effet, après la phase aiguë du rhumatisme articulaire aigu, survient, parfois plusieurs années plus tard, une phase chronique avec constitution au niveau des valvules et des cordages, de cicatrice fibreuse entraînant des rétractions et des épaississements. Ces atteintes provoquent des rétrécissements des orifices ou des défauts d’étanchéité (insuffisance).
En cas de rétrécissement, il s’établit entre les cavités d’amont et d’aval une différence de pressions, grâce auxquelles le débit est conservé. Ce gradient crée dans le courant sanguin en aval de l’orifice rétréci des turbulences qui sont la cause d’un bruit particulier entendu à l’auscultation : Souffle ou roulement.
En cas d’insuffisance valvulaire, la fuite sanguine est également entendue à l’auscultation sous forme d’un bruit particulier.
Une valvulopathie est dite compensée ou décompensée selon si elle est ou non compliquée d’insuffisance cardiaque.
2. Les valvulopathie infectieuse :
Les valvulopathies infectieuses (endocardite aiguë ou subaiguë d’Osler) surviennent lorsqu’un germe présent dans le sang circulant se fixe sur une valve.
Il détermine un abcès qui s’ulcère et s’entoure de végétations réalisant des lésions mutilantes (perforation, destruction, etc.).
Le germe provient souvent d’un foyer infectieux à distance : dentaire, sinus, ORL, gynécologiques etc. Les germes ont tendance à se fixer sur une valvule surtout lorsqu’elle est déjà endommagée.
L’endocardite bactérienne peut-être aiguë :
c’est l’endocardite septicémique.
Elle peut surtout être subaiguë, larvée : C’est l’endocardite maligne lente d’Osler.
Dans certains cas, les valvules sont saines, mais il y a distension mécanique de l’anneau valvulaire. C’est le cas, par exemple, de l’insuffisance ventriculaire gauche, avec dilatation permanente du cœur qui provoque une distension de la valve mitrale entraînant une insuffisance mitrale.
3. Les valvulopathie dégénératives :
Il s’agit des altérations tissulaires des valves qui ne sont pas d’origine inflammatoire ou infectieuse, mais avec une dégradation fibro-conjonctive et élastique, et l’accumulation de certaines substances. C’est la première cause d’insuffisance mitrale, une cause fréquente d’insuffisance aortique et de sténose aortique de l’adulte.
DIAGNOSTIC / EXAMENS >
Plusieurs examens peuvent amener au diagnostic d’une valvulopathie :
– l’échocardiographie va donner des informations sur l’état des valvules et sur le flux sanguin au niveau du cœur,
– l’électrocardiographie sert à rechercher des troubles du rythme,
– la radiographie pulmonaire permet d’observer la taille et la forme du cœur,
– le cathétérisme cardiaque va rechercher d’éventuels vaisseaux rétrécis ou bloqués,
– l’épreuve d’effort évalue l’état des fonctions cardiaques,
– l’imagerie par résonance magnétique donne une vision détaillée des cavités cardiaques et des vaisseaux sanguins.
PRÉVENTION
En cas de valvulopathie, les règles classiques sont de rigueur :
– perdre du poids si nécessaire,
– adopter une alimentation équilibrée en réduisant sa consommation de sel,
– surveiller son taux de cholestérol,
– diminuer ses apports en graisses animales,
– pratiquer une activité physique régulière,
– et bien sûr ne pas fumer.